Les gays et les blacks
Black is black semblent proclamer les innombrables scènes porno où un jeune blanc assez chétif se retrouve au choix dans une grange, un garage ou un entrepôt, cerné par une horde de black musculeux presque hargneux, prêts à en découdre sexuellement. Et l’innocent petit blanc de se retrouver au centre d’un de ces innombrables gang bangs interraciaux qui fleurissent sur les tubes XXX et font la joie d’internautes tout aussi blancs, en pleine identification totale avec le héro : la victime consentante.
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Poor little white guy (Bacchus) – Le titre qui dit tout
Je ne vais pas me lancer ici dans une longue analyse historique du racisme à l’américaine, même si ce sujet se rappelle encore et toujours à nous de façon bien brutale ces dernières années. Disons qu’il y a eu deux périodes historiques de taille dans l’histoire des USA qui portent encore sur les States d’aujourd’hui. L’esclavage et la ségrégation. L’esclavage fut la cause première de la guerre de sécession (1861 – 1865) et a aboutit, en plus de l’abolition totale, à l’assassinat du président Abraham Lincoln. Ce qui n’est pas une paille. La ségrégation qui suivit de peu l’abolition fut synonyme de lynchages publics, d’exclusion de masse et de grande pauvreté chez les noirs du sud et l’ensemble a enfanté le mouvement des droits civiques et Martin Luther King. Lincoln et King, autant dire deux symboles culturels US si forts au destin si violents que le monde entier s’en souvient et qui sont devenus incontournables pour qui veut comprendre le grand livre de l’Histoire de l’Homme.
Je vous sais suffisamment intelligent pour voir le rapport entre l’Histoire des noirs américains et les scènes de gang bangs interraciaux du porno. L’esclave noir était inférieur mais aussi il faisait peur. L’esclave noir devait être bien bâti pour être de valeur. Souvent acheté comme bête de somme, l’esclave se tuait à la tâche dans les champs de cotons et développait une musculature virile et sèche comme seuls les corps d’ébènes savent le faire. Plus d’une Scarlett O’hara a dû se sentir toute chose quand elle se risquait à flâner près des cases de la plantation. Combien d’esclaves jugés coupables et fouettés à mort pour une Belle incapable de détourner son regard gourmand et fasciné par ces troublants torses hypnotiques. Les années folles ne le furent pas pour tous ces négros pendus à la va-vite au premier arbre venu pour une jolie sudiste forcément séduite, forcément violée. Hier comme aujourd’hui, le corps noir est objet de fantasme et dans le milieu gay, cela ne fait pas exception.
Mais qu’en est-il du corps blanc ? Si l’image du petit blondinet ramassé et multi-analisé par une horde de noirs fait frémir de nombreux blancs américains, qu’en est-il de l’inverse ? Le fantasme a le mérite d’être double. Combien d’esclaves ont dû rêver de se choper en bande la petite Scarlett du grand maître blanc. Si on passe le fantasme en mode Gay, on obtient le mignon un peu efféminé, fi-fils à sa Môman, l’acariâtre Maîtresse blanche. Mettons nous à la place du leader d’un groupe d’esclaves en fin de journée. Votre corps d’ébène est tout chaud et il fume un peu. Tous vos potes sont là et vous sentez cette électricité animale. Vous êtes nerveux, presque fiévreux. Votre chemise sans bouton est humide, vos abdos luisants sont tous tendus par les efforts de la journée, votre pantalon en denim plus qu’usé ne tient qu’avec un reliquat de ficelle. Et il fait si lourd que vous ne le supportez plus. Il fait orageux et vous êtes pieds nus dans la boue, debout et ruisselant de sueur devant une case avec tous vos copains qui sont dans le même état, voire pire. Là, arrive le fils du grand maître blanc, tout propret et tout imbus de sa propre importance. Le fils à papa qui s’aventure par mégarde là où il ne devrait pas… En voilà un début d’histoire à double fantasme bien américain ?