Deux militants assassinés. On meurt encore et toujours de l’homosexualité dans le monde
Xulhaz Mannan
Il en va ainsi dans notre triste monde où moi comme certains autres gays en occident passent leurs printemps à réfléchir à leur prochaine destination pour les vacances quand d’autres, nés sous des cieux moins cléments, ne pensent qu’à leur survie.
Lundi 25 avril alors que beaucoup d’entre nous râlions à l’idée de démarrer une semaine de boulot supplémentaire, Xulhaz Mannan se faisait sauvagement massacrer à la hachette dans son appartement.
Son ami Tanay Majumder étant présent à ce moment là, ils l’ont massacré aussi. Ils, ce serait cinq à six hommes, selon les sources, qui se réclameraient du groupe Etat Islamique.
Ils ont achevé les deux hommes en hurlant « Allahu Akbar ». Xilhan Mannan avait 39 ans, son ami 25. Xilhan était né au Bangladesh, un lieu rarement considéré comme touristique dans les brochures gays.
Il était militant et rédacteur en chef de Roopbaan, seul magazine de la communauté gay et transgenre du pays. Il était également employé à l’ambassade de États-Unis à Dhaka, la capitale.
Mahmoud Asgari et Ayaz Marhoni
Ces assassinats en rappellent malheureusement tellement d’autres, tout aussi médiatiques. L’assassinat par pendaison de Mahmoud et d’Ayaz notamment, deux adolescents Iraniens qui avaient fait la unes des journaux à l’époque (en 2005, déjà). Mais comme la photo du petit Aylan échoué sans vie sur le sable, beaucoup d’autres gays sont tués sans que nous ne connaissions leurs noms. Certains nous parviennent quand même, mais ils sont si rares. Je pense à Eric Lembembe.