Les hétéros ont leurs blondes, les gays ont-ils leurs blonds ?
La blonde est conne
Toute sa vie, Marilyn Monroe se battra pour être respectée comme une personne, une vraie. Elle intégrera le célébrissime Actor’s Studio de Lee Strasberg pour apprendre à jouer et être enfin considérée comme une vrai actrice. Pourtant la légende ne retiendra de sa carrière que ses plus belles interprétations de “dumb blond”. Il faut dire qu’avec le bagage culturel des américains en matière de femmes, comment pouvait-il en être autrement ? Avant elle, Jean Harlow avait tracé la voie, et après elle, nombreuses furent les blondes à retenir l’attention des U.S.A en étant d’abord un corps avant d’être un cerveau.
Le versant triple X du rêve hollywoodien s’est vite emparé de cette idée de la blonde idiote en mettant en avant toute une armada de blondes plus ou moins vraies qui étaient toutes plus chaudes les unes que les autres et surtout toutes décomplexées car toutes apparemment dépourvues de cervelles. Shauna Grant fut l’une des plus belles incarnations de la chaudasse blonde version porno, filmée comme étant toujours prête pour le sexe. Son suicide alors qu’elle n’avait qu’à peine vingt ans révèle cependant qu’elle devait bien réfléchir un peu et se désespérer suffisamment de sa vie de droguée pour y mettre fin de façon violente.
La blonde est froide
En France, Brigitte Bardot est une Blonde Nationale. Catherine Deneuve aussi. Mais leurs image sont diamétralement opposées. Alfred Hitchcock, grand amateur de blondes, adorait Grace Kelly.
L’Histoire ne dira jamais si il l’appréciait pour sa personnalité mais la légende hollywoodienne retiendra qu’il ressentait chez cette actrice “le feu sous la glace” et qu’il préférait ça aux actrices qui arboraient leur sexualité comme on arbore un collier. Là encore, le porno exploitera jusqu’à la corde ce fantasme de la blonde frigide en apparence mais qui se révélera vite toute chaude de partout dès qu’on aura su la manier. On ne compte plus les scénarios mettant en scène la jeune et naïve étudiante blonde, l’élégante jeune mariée blonde, la distante femme du monde blonde, la très austère bibliothécaire blonde à lunettes, l’intransigeante policière blonde, la toute gentille institutrice blonde… et j’en passe. Tous des rôles qui aurait pu être tenus par Savannah, célèbre et éphémère Girl Next Door du porno américain des années 90. La pauvre finira comme Shauna Grant.
Le mâle est brun
Pour résumer. Qu’elle soit froide ou conne, la blonde est avant tout et par dessus tout une plus ou moins grosse chaude. Il suffit de savoir s’y prendre… pour la prendre.
Mais qu’en est-il pour l’homme ? Rudolf Valentino, Clark Gable ou Paul Newman ont populariser jusqu’à l’excès l’image du beau brun au regard de braise. Le brun, c’est le mâle, le latin, le macho. Le brun, ça fout une tape sur les fesses de la blonde qui lui passe sous le nez, et la blonde, toute conne qu’elle est, en est heureuse, fière, presque reconnaissante. Un brun, ça parle pas, ça agit. Ça pense pas, ça sait. Ça fout une baffe à la blonde et ça l’embrasse juste après puisqu’il sait qu’elle ne sait pas, encore, qu’elle n’attendait que ça. Un brun, ça sauve, ça protège parce qu’un brun c’est fort et c’est tout musclé. C’est vaillant et ça faiblit pas. Un brun, c’est Superman. C’est Rhett Butler, c’est Samson, c’est Zorro et c’est James Bond. D’ailleurs l’arrivée du premier James Bond blond en 2004 fur considéré comme Le Scoop de l’année, peut être même Le Scoop du siècle. Daniel Craig est et restera le premier James Bond Blond. Pour les puristes, c’est encore un scandale.
Un brun, c’est un sexe
James Bond à le droit de tirer. Tous les sous-entendus sont permis. Zorro est un cavalier qui surgit hors de la nuit. Un violeur masqué ? Arsène Lupin est un beau brun détrousseur de belles dames en extase.
Et Clark Kent est un brun un rien benêt qui cache un Superman tout en muscles sous une combi bien sexe, bien hyper moulante. Derrière un brun, il y a du sexe, du brut, du sauvage. John Holmes fut l’incarnation porno du brun bien hard. Le sexe que la blonde attendait. Son sexe gigantesque était son arme. Plus d’une est tombée, et plus d’un s’est masturbé en baisant ainsi par procuration. Jeff Stryker fut notre beau brun bien hard à nous. Les publicités de l’époque mettaient en avant qu’il était hétéro. Qu’il faisait du porno pour le fric et qu’il était l’actif du film. Sa grande phrase alors qu’il baisait était : “You want it, don’t you ?”.
Ca faisait frissonner les gays des années 80 comme des petites chattes. Ses mèches brunes gigotant tandis qu’il chevauchait ajoutaient à son charme. Et ce n’est pas Elvis Presley le blondinet qui aurait dit le contraire. Lui qui teignit sa crinière de feu en brun pour faire plus mâle dès 1956.
Le blond, c’est mignon
Qu’en est-il des blonds ? Steve Mc Queen était bien blond et nul doute qu’il incarnait lui aussi une certaine image du mâle. Daniel Craig flinguant de sang froid d’une balle dans la tête un truand dans James Bond n’est pas une scène qui prête à la moquerie. Bien au contraire. Daniel Craig est aussi crédible en 007 que Dolph Lundgren foutant un pain à Stallone dans Rocky. La différence, c’est le regard. Un visage blond s’éclaire davantage. Un visage blond fait vite poupon quand il sourit. Disons le tout net, un blond, c’est tout mignon.
Dolph Lundgren tout sourire, ça rend tout sourire. Pour peu qu’il ait des fossettes comme Brad Pitt et n’importe qui craquerait. Les anges sont blonds et invitent à l’amour. Ça fait cu-cul et pourtant c’est leur but premier. Un ange brun, ça fait tout de suite plus sexe. Moins naïf. Moins passif. Voilà ! Le mot est dit. Le blondinet, ça fait passif. Même musclé. Alors maigrelet, imaginez. Combien de chanteur à minettes se sont débattus et se débattent encore en jurant partout la main sur le cœur qu’ils ne sont pas gays.
Comment imaginer une seconde que Jason Donovan, star australienne de la période Stock, Aitken et Waterman, ne soit pas gay ? Blond, sûrement imberbe, un sourire angélique, enjôleur, et un regard qui pétille de partout. Tous les attributs du blondinet passif qui ont fait et font encore aujourd’hui la gloire des petits blonds du porno. D’ailleurs la catégorie blond est une catégorie à part entière sur tout tube porno du net qui se respecte.
Et qui dit blond dans le porno gay, pense encore les lèvres toutes tremblotantes à Buster, Kevin Williams, Kevin Wiles, Kurt Marshall, Jeremy Jordan et tant d’autres…
Il ne faut pas non plus oublier tous ces garçons de l’est, blonds comme les blés et chauds comme la braise. Finalement, quand on y réfléchit, nous autre gays considérons nos blondinets comme des angelots ou des éphèbes mais tous sont avant tout et par dessus tout des chauds lapins qui n’attendent que ça. Pour terminer, je me risque à poser la question que vous vous posez sûrement… Qu’en est-il de Tintin ? Et Astérix ?
Dolph L… plus viril que mignon hi hi !! … Excellent article comme toujours bravo !!
Merci