Amis gays : Jouez sur Grindr et donnez vos données perso aux chinois
Vous vous en fichez peut-être mais sachez que Grindr a été racheté par des chinois ! Je sais et je suis comme vous, ça me passe un peu au dessus de la tête. En fait, l’application américaine qui avait été fondée en 2009 à Los Angeles avait déjà vu Kunlun Tech prendre une participation majoritaire dans la compagnie dès 2016. Et bien figurez-vous qu’en 2017, Kunlun Tech a croqué ce qui restait et à entièrement racheté la compagnie U.S. Vous voilà désormais au fait. Quand vous draguez Grindr, vous draguez chinois !
Reste maintenant à savoir ce qu’est Kunlun Tech. Je vous donne un indice : il ne s’agit pas d’une boite de prod de films de cul gay. Ce n’est pas non plus une association caritative à destination des personnes LGBT de l’Empire du milieu. Encore moins le nom d’un business gay.
Même pas le nom d’un panda qui serait une mascotte gay asiatique toute mimi, toute cu-cul. Rien de tout ça. Beijing Kunlun Tech Co est plutôt une entreprise cotée spécialisée dans le développement et la commercialisation de jeux vidéo et de logiciels de divertissement à l’échelle mondiale. Avouez que vous auriez préféré le panda.
En gros et si j’ai bien compris, ils font du fric sur les jeux, ou plutôt sur les joueurs. Et des joueurs, il y en a un paquet sur Grindr. Sachez qu’il y a environ 10 millions de joueurs d’utilisateurs dans près de 200 pays depuis 2015 selon Wikipédia. Au moins trois millions de joueurs d’utilisateurs par jour ! Qui a dit que les gays n’aimaient pas jouer ? C’est d’ailleurs en jouant que des gays tous gentils, tous bien intentionnés ont complété poliment leur profil bien consciencieusement comme il leur était demandé : statut sérologique, adresse mail, taille, poids, photo pour la route, etc… De gentils joueurs dont le statut sérologique a été vendu communiqué avec l’adresse mail dans des packages “data joueurs clients” à des entreprises faiseuses de fric sur trafics et réseaux.
Des entreprises probablement assez éloignées des thématiques LGBT et dont les logos n’ont sûrement rien à voir avec celui d’un Panda gay mimi cu-cul. Le scandale a été révélé par l’ONG norvégienne Sintef. A l’air d’internet, il a fait le tour du monde. Business is business. Des données clients, c’est de l’argent. Voilà comment des gays qui se fichaient un peu de savoir qui était derrière Grindr se sont retrouvés à s’y intéresser de près, ne serait-ce que pour se protéger. Comme dirait l’autre : si c’est gratuit, vous êtes le produit. Un produit chinois, en l’occurrence.
